POUR LE MINISTRE de la Santé, «le sommeil constitue un enjeu de santé publique aussi important que mal apprécié». Il a décidé de s’y attaquer et a installé le 7 septembre un groupe de réflexion chargé de dresser un état des lieux et de faire des propositions pour améliorer la prise en compte de ces questions.
Le groupe de travail est présidé par le Dr Jean-Pierre Giordanella, directeur de la prévention de la Cpam de Paris et également membre de la commission d’orientation instituée en juin pour préparer les états généraux de la prévention. Il réunit des experts et des représentants des institutions et des associations de professionnels.
Pour Xavier Bertrand, trois aspects sont prioritaires. Le premier concerne l’information, l’éducation et la promotion de l’hygiène du sommeil, particulièrement chez les jeunes, les personnes âgées et les conducteurs. Le deuxième est l’optimisation du dépistage et de la prise en charge médicale avec comme points de réflexion possibles la formation médicale, le repérage précoce des troubles de la vigilance chez les conducteurs et les modalités de leur prise en charge. Enfin, il faut renforcer la recherche, fondamentale et clinique, notamment sur les liens entre le sommeil et les grandes fonctions de l’organisme.
Le ministre attend un rapport avec des propositions pour la fin du mois de novembre, «pour préparer la mise en oeuvre d’une politique de santé durable sur le sommeil».
Selon des chiffres rapportés par l’Inserm, 19 % des Français souffrent d’insomnie (9 % d’insomnie sévère), avec une prévalence multipliée par deux chez les hommes entre 25 et 35 ans. Les troubles du sommeil au sens large (y compris l’apnée du sommeil, le syndrome des jambes sans repos et la narcolepsie) toucheraient, eux, 28 % de la population.
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