U NE équipe de chercheurs du CNRS et de l'université de Rouen (Laboratoire Signaux et régulation chez les végétaux), en collaboration avec deux équipes néerlandaises, a franchi une étape dans le domaine de l'immunothérapie.
Elle est parvenue à reproduire partiellement chez une plante transgénique un processus métabolique propre à l'homme, phase significative dans la production d'anticorps. Cette découverte est importante puisque les immunothérapies requièrent l'administration de grandes quantités d'anticorps. Or, actuellement, la production d'anticorps chez des plantes transgéniques apparaît être une des voies prometteuses pour répondre à cette demande de masse. Les travaux réalisés au cours des dix dernières années ont montré que les plantes transgéniques sont capables de synthétiser de nombreuses protéines recombinantes complexes, en particulier des anticorps. Par ailleurs, il a été démontré que l'usage de ces molécules recombinantes à visées thérapeutiques, produites dans des plantes transgéniques, ne présente aucun risque de contamination par des pathogènes dangereux pour la santé humaine (virus ou prions).
Aujourd'hui, le principal frein à une utilisation plus généralisée du système végétal pour la production d'anticorps résulte d'une différence structurale induite par le processus de glycosylation entre le mammifère et la plante transgénique (ajout d'un résidu glucidique à la protéine).
Mais les travaux qui viennent d'être réalisés ont permis de modifier le métabolisme glucidique de plantes de tabac transgénique. Remaniées, ces plantes ont ensuite été croisées avec des plantes transgéniques exprimant un anticorps. L'analyse de l'anticorps produit par des plantes de tabac issues de ce croisement a montré que la molécule recombinante présente une glycosylation partiellement humanisée.
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