Une pharmacienne de Corbeil-Essonnes s'est vu infliger six mois d'interdiction d'exercer pour sollicitation de prescription. Elle avait adressé à 42 000 médecins (généralistes, gynécologues, rhumatologues et gériatres) des « lettres d'information » sur la DHEA, dans lesquelles elle signalait que son officine pouvait honorer les prescriptions de cette molécule.
La pharmacienne avait elle-même essayé la DHEA et, constatant que les médecins « manquaient d'information » sur le sujet, elle avait voulu y remédier en leur communicant des « données prises sur Internet dans le dossier DHEAge du Pr Beaulieu ». L'appât du gain n'entrait pour rien dans sa démarche, a-t-elle expliqué lors de l'audience ; elle a dépensé 123 000 F pour l'envoi du courrier - elle a reçu 6 000 réponses - et n'a réalisé « que » 80 000 F de chiffre d'affaires avec les préparations effectuées. Autre argument : offrir un produit contrôlé, contrairement à ce que le public, « très demandeur », peut trouver sur Internet.
Pour la pharmacienne, il ne s'agissait pas de sollicitation de clientèle, puisque « le courrier était envoyé à des professionnels ». La chambre disciplinaire de l'Ordre des pharmaciens d'Ile-de-France en a jugé autrement.
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