Un effectif vieillissant, un nombre d’officines en diminution, un métier moins attractif. Le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens publie la photographie d’une profession en crise dans son rapport démographique annuel.
Avec 74 270 pharmaciens en activité au 1er janvier 2014, les effectifs de la profession sont en légère augmentation (+ 378), mais ce chiffre cache d’importantes disparités.
Comme chez les médecins, c’est l’exercice salarié qui attire le plus, observe l’Ordre
Le nombre de pharmaciens exerçant en établissements de santé est en hausse de 4,2 %, alors que le nombre de ceux exerçant en officine baisse de 0,15 %, (- 2,7 % pour ceux travaillant en laboratoires de biologie médicale). La France compte sur son territoire plus de 22 600 officines. 123 d’entre elles ont fermé en 2013. En résumé, une pharmacie a fermé tous les trois jours l’an dernier.
Une profession moins attractive
La profession est majoritairement féminine puisque deux tiers des pharmaciens en activité sont des femmes. En revanche, les titulaires d’officine en métropole sont moins souvent des pharmaciennes (54,7 %).
La profession vieillit quelque peu – la moyenne d’âge est de 46,5 ans. En 2014, 19 000 pharmaciens ont plus de 56 ans, et 2 600 ont au moins 65 ans.
Isabelle Adenot, présidente du CNOP, a mis en garde contre « l’évaporation » des jeunes diplômés, c’est-à-dire le pourcentage de pharmaciens ayant obtenu leur diplôme depuis moins de 3 ans mais qui ne sont toujours pas inscrits à l’Ordre (26,3 % en 2013). Selon elle, ce phénomène « révèle les problèmes d’attractivité du métier, et les interrogations qui pèsent sur l’avenir de la pharmacie face aux restructurations en cours ou en perspective ».
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