IL A SON public. Il s’en forme un autre en jouant au Rond-Point. On rit beaucoup. Et lui aussi s’amuse.
En 1998, dans le petit théâtre Grévin où l’on n’oublie pas qu’on y applaudit autrefois Pierre Desproges, Christophe Alévêque proposait un « one man show » intitulé « Même pas peur ». Il a été aussitôt repéré : Ruquier, Drucker, la radio, la télé… Autre solo, « Debout » dans les années 2006. Et puis, en 2008, on le sait – mais on ne l’a pas vu –, il joue « Fantasio », de Musset, au théâtre du Chêne Noir, à Avignon, chez Gérard Gélas. Un romantique, un désespéré, un cur ironique et douloureux.
Dans ce spectacle nouveau, « Super rebelle !...Enfin ce qu’il en reste », Alévêque retrouve sa veine caustique. Il est un rejeton de Bedos, en fait. Il a la même manière de balancer des énormités comme un gosse qui sait qu’il dit des bêtises, la même façon de passer à la revue de presse avec un mélange de sérieux et de férocité délirante. Christophe Alévêque pourrait être à plus mauvaise école…Mais il a sa propre personnalité.
Il possède un vrai talent, une légèreté. Il surgit dans son vrai-faux costume de superman. Mais c’est un elfe. Il y a en lui une plasticité qui fait qu’il peut jouer les personnages énormes et les esprits plus fins. C’est bien écrit, bien rythmé. Il est accompagné de trois musiciens qui n’interviennent pas énormément mais sont eux-mêmes talentueux et drôles. Christophe Alévêque s’en prend aux puissants, aux arrogants. Il a du travail. Et il s’amuse.
Théâtre du Rond-Point (tél. 01.44.95.98.21, www.theatredurondpoint.fr), à 18 h 30 du mardi au dimanche, durée 1 h 40. Jusqu’au 14 novembre. Relâches les lundis et le 11 novembre.
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