Théâtre
Evidemment, on ne peut vous garantir que tout sonnera de la même manière. Ici, une proximité nouvelle peut donner une allure différente aux mouvements, aux lumières, aux présences des comédiens.
La troupe de Demarcy-Mota avec ses deux aînés, extraordinaires dans la précision et l'énergie qui entraîne les autres, Alain Libolt et Hugues Quester. Ils sont magnifiques, jeunes et dans l'alacrité d'un spectacle ondoyant et superbe.
Une chose ne peut avoir changé dans cette production : l'intelligence de l'esprit pirandellien, ce qu'il y a de sombre dans ces « personnages , cette famille, ce deuil et ce crime qui peut-être, il y a longtemps, a tout bouleversé.
Demarcy-Mota dirige avec une intelligence profonde ce petit monde. Il excelle à indiquer les différents niveaux de la représentation et ce fascinant vertige qui saisit qui tente de tenir les fils de cette histoire. Tout ici est simple, en fait. Tout se complique du regard qu'exerce Pirandello qui voit toujours au-delà des apparences et livre, à fleur de plateau, les pensées secrètes du grand maître sicilien.
Une célébration du théâtre, de la complexité de la réalité, des jeux du réel et de l'illusion. Un chef d'œuvre de pièce et une mise en scène admirable que l'on peut revoir sans être lassé.
Théâtre des Bouffes du Nord, jusqu'au 28 juin, à 20 h 30 ou 16 h. Renseignements et réservations :01.46.07.34.50.
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