La France est le premier pays au monde à bénéficier du lancement de Zalviso® mis au point par le laboratoire Grünenthal. La nouveauté principale repose sur la conception d’un système de PCA (analgésie contrôlée par le patient) de sufentanil par voie sublinguale et non par voie intraveineuse. Ce système d’administration associe innovation et sécurité. Il est composé de cinq éléments principaux. Le distributeur, à usage unique, facilite l’administration des comprimés sous la langue. L’appareil de contrôle est en revanche réutilisable. Il explique au patient les différentes phases de fonctionnement du dispositif. Un cordon de sécurité a été conçu pour prévenir tout vol. La carte d’accès est réservée au personnel soignant. Quant à l’étiquette d’identification patients, elle limite l’utilisation du Zalviso® à un seul et même patient. L’ensemble du dispositif autorise la délivrance d’un seul comprimé sublingual à la demande du patient avec un intervalle minimum de 20 minutes entre les doses et pendant une période maximale de 72 heures. Au-delà du dispositif médical, Zalviso® représente également un triple challenge. Le sufentanil est ici utilisé hors du bloc. Il est utilisé dans le cadre d’une analgésie post-opératoire. Enfin, il est administré par voie sublinguale, une première dans le traitement de la douleur post-opératoire. La voie sublinguale diminue les risques de déglutition accidentelle grâce son adhésion à la muqueuse sublinguale. Elle évite l’effet du premier passage hépatique. Des études de phase III ont confirmé l’efficacité dans cette indication du Sufentanil dosé à 15 µg notamment lorsqu’il est comparé à la morphine. Une meilleure efficacité antalgique a été observée tant auprès des patients que des professionnels de santé.
Zalviso® est un stupéfiant réservé à l’usage hospitalier et doit être uniquement prescrit par des médecins expérimentés dans la prise en charge par traitement opioïde.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature