ALSACE
Constitué très majoritairement d'établissements non lucratifs et conventionnés, le parc des cliniques privées alsaciennes est peu concerné par le mot d'ordre de grève lancé au niveau national par la FHP, et travaillait normalement lundi, y compris les 16 cliniques réellement privées, dont 5 adhèrent à la FHP.
Comme l'explique toutefois Luc Algis, directeur des ressources humaines du groupe Saint-Vincent, du secteur privé non lucratif, qui regroupe cinq des plus grandes cliniques strasbourgeoises, « nous redoutons nous aussi une fuite du personnel vers le public et comprenons donc ce mouvement. Mais nous n'y participons pas, car la FEHAP n'a pas lancé de mot d'ordre en ce sens ». Néanmoins, il n'exclut pas que des syndicats, au niveau strictement local, s'associent prochainement à ces actions. Les cliniques de Colmar et Mulhouse, pour les mêmes raisons que leurs homologues strasbourgeoises, fonctionnaient elles aussi normalement, tandis que la seule clinique membre de la FHP à Strasbourg, la clinique de l'Orangerie annonçait « qu'elle ne participeraitpasà la grève », tout comme celles de Haguenau, Mulhouse et Saint-Louis. Dans ces conditions, le CHU de Strasbourg n'a pris aucune mesure particulière pour accueillir un éventuel surcroît de malades. Cependant, il diffuse une information à ce sujet dans ses services de soins, précise son directeur général Paul Castel.
Selon Jean-Louis Bonnet, directeur régional de l'hospitalisation d'Alsace, une entrée des cliniques membres de la FHP dans le mouvement ne devrait pas déstabiliser les autres établissements vu le poids des premières par rapport aux secondes. Toutefois, l'ARH est prête à ordonner des réquisitions si la grève s'étend à l'ensemble des cliniques.
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