PLUS DÉCALÉ que le Soul, c’est difficile. Avec ses porte-à-faux à faux réduits, ses lignes taillées à coups de serpe et sa face avant rigolote, le Soul inspire l’optimisme. Et c’est bien ainsi. Parce qu’en ces temps troublés, on a besoin de convivialité. Aussi parce qu’il est compact, accueillant et qu’à son volant on domine son sujet. Madame appréciera, elle qui est sensible à tout ce qui peut mettre sa personnalité en valeur.
Le Soul est une ode au bonheur. Un bonheur à petit prix. Un SUV à moins de 20 000 euros, cela ne court pas les rues. À la réflexion, le Soul émarge dans une catégorie de véhicules pas vraiment définie. Sa stature haute est en effet trompeuse. Le Soul, c’est plusieurs véhicules en un. Une berline type Clio, un ludospace façon Modus, un break compact (à vous de choisir pour la comparaison). En résumé, un Qashqaï bis. Et c’est assurément ce côté caméléon qui fait son charme.
Mais attention, pas question de s’aventurer sur les pistes avec lui. Ni sur les chemins de campagne boueux. À la différence du Qashqaï disponible avec une transmission All Mode, le Soul n’est commercialisé qu’en deux roues motrices. Et pour être clair, Kia a décidé d’en rester là. Car une transmission intégrale coûte cher, et les études prouvent que rares sont ceux qui abandonnent le bitume pour les pistes.
Intra muros, l’ambiance est tonique. Tableau de bord bi ton, petit levier court tombant à portée de main, bonne visibilité périphérique. Au niveau de l’équipement, on constate certes quelques manques (il faut bien faire des économies quelque part) mais rien de rédhibitoire.
Le plus ennuyeux, c’est le manque de flexibilité. Une banquette arrière coulissante aurait été la bienvenue ainsi d’ailleurs qu’une vitre de hayon ouvrable, bien pratique lorsque l’on est coincé en stationnement. En revanche, bravo pour la caméra de recul « greffée » dans le rétro central. Voilà une idée excellente qui va dans le sens du pratique et de la sécurité.
Côté moteurs, Kia a ciblé haut en proposant deux versions 126 CV essence et diesel, cette dernière pas spécialement discrète. À quand un moteur moins puissant ? Le CRDI 90 ch de la Cee’d, pour ne pas le citer.
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