«NOUS AVONS mis au point une nouvelle méthode pour l'analyse multiplex des biomolécules, en utilisant des microparticules multifonctionnelles», explique au « Quotidien » le Dr Patrick Doyle, chercheur au Massachusetts Institute of Technology (Cambridge, Etats-Unis).
«La méthode exploite les avantages d'une technologie de plate-forme très générale, appelée lithographie en flux continu (Dendukuri et coll. « Nature Materials », 2006), que nous avons créée l'année dernière. »
La méthode décrite dans « Science » permet de produire en une seule étape des particules multifonctionnelles portant plus d'un million de codes-barres. Une extrémité de la particule porte un codes-barres fluorescent qui révèle l'identité de la molécule cible de la particule, tandis que l'autre extrémité est chargée d'une sonde qui ne devient fluorescente que si la molécule cible est présente. Les particules flottantes sont dirigées dans un étroit canal où elles sont rapidement « lues » par microscopie en fluorescence. Lorsqu'une particule passe dans le canal de détection, son code-barres est lu et la cible correspondante est quantifiée.
Dans la nouvelle étude publiée dans « Science », les chercheurs ont créé des particules chargées de sondes ADN. Ils démontrent que ce système est très sensible et reproductible pour détecter la présence de multiples séquences ADN cibles, ce qui les conduit à penser qu'ils obtiendront des résultats semblables avec l'ARN, les protéines et les cytokines.
«Notre méthode de détection multiplex offre de nombreux avantages sur les technologies existantes, notamment: une capacité de multiplexage élevée, une fabrication simple des particules en une seule étape et la versatilité. »
«Le diagnostic et la surveillance de la maladie au chevet du patient pourraient être une application, mais nous imaginons qu'il y en aura beaucoup d'autres», confie le Dr Doyle.
Leurs prochains objectifs : continuer de développer la méthode pour détecter d'autres molécules que l'ADN et continuer d'évaluer la méthode en comparaison avec d'autres technologies existantes.
Pregibon et coll. « Science », 9 mars 2007, p. 1393.
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