MALADIE BÉNIGNE, qui concerne 5 à 6 millions de Français (Sofres 2002), l’acné nécessite néanmoins une prise en charge attentive et un traitement efficace, du fait de l’altération de l’image de soi et du bien-être dont elle est responsable. Les lésions d’acné sont en effet, très souvent, vécues comme étant des sources de rejet tant sur le plan socioprofessionnel qu’affectif ou familial : 30 % des patients considèrent le problème comme plus important que l’asthme, l’épilepsie, les lombalgies ou l’arthrose, etc., 25 % des jeunes considèrent l’acné comme une gêne relationnelle. Si l’acné concerne le plus souvent les jeunes, dès l’adolescence, les problèmes de peau peuvent persister chez certains adultes.
Inhibe les récepteurs TLR-2 de l’immunité immédiate.
Les traitements systémiques de l’acné reposent sur quatre grandes classes de molécules : les cyclines, l’isotrétinoïne, les antiandrogènes et les sels de zinc. Ces derniers ciblent avant tout les lésions inflammatoires de l’acné (papules et pustules) en bloquant les mécanismes inflammatoires de la peau : inhibition du chimiotactisme des polynucléaires, inhibition des cytokines inflammatoires (notamment le TNF-alpha), inhibition de la formation des radicaux libres par activation de la superoxyde dismutase et modulation des métalloprotéases. De plus, il a été récemment montré que le zinc inhibe l’expression des récepteurs TLR-2 impliqués dans l’immunité immédiate. Enfin, le zinc a également une activité antiandrogène en bloquant la 5 alpha-réductase de la glande sébacée.
Sur un plan clinique, le zinc présente pour le dermatologue plusieurs avantages dans la prise en charge de l’acné : sa prescription et son schéma de traitement sont simples ; il n’induit pas l’apparition de souches bactériennes résistantes de Propionibacterium acnes ; il n’induit pas de photosensibilisation et peut donc être utilisé l’été ; il n’existe pas d’effet tératogène rapporté à ce jour. Parmi les sels de zinc, le gluconate de zinc (Rubozinc) a l’avantage d’une meilleure biodisponibilité et sa tolérance sur le plan gastrique est supérieure à celle du sulfate de zinc.
En moyenne après deux mois de traitement.
Douze études cliniques randomisées ont été réalisées à ce jour avec les sels de zinc dans l’acné inflammatoire à des doses comprises entre 30 et 60 mg/j de zinc élément (sulfate et gluconate). Six études démontrent une efficacité supérieure des sels de zinc sur le placebo en moyenne après deux mois de traitement. Une étude montre une efficacité équivalente du zinc et des cyclines de première génération (minocycline), une deuxième étude, une efficacité inférieure de 17 %. L’ensemble de ces études permet ainsi de situer le pourcentage de diminution des lésions inflammatoires, induite par les sels de zinc, dans une fourchette allant de 33 à 83 % à deux mois, avec une moyenne se situant aux alentours de 50 % (C.S. Conner, J. Revuz et coll., B. Dreno et coll.).
Prescrit par les dermatologues depuis 1988, date de sa mise sur le marché, Rubozinc avait obtenu une AMM dans le traitement de l’acné inflammatoire macrokystique et/ou nodulaire et l’acrodermite entéropathique. Afin d’assurer le développement de sa molécule, le Laboratoire Labcatal a notamment travaillé sur la photosensibilisation au travers de deux études mettant en exergue le fait que Rubozinc n’entraîne pas de réaction phototoxique ou photoallergique. Le nouveau Rubozinc arrive donc sur le marché avec une indication modifiée, davantage en adéquation avec la pratique des dermatologues, qui le situe dans l’acné de sévérité moyenne à modérée. Depuis le 27 novembre, en complément de la boîte bien connue de 30 gélules, Rubozinc est également disponible en boîte de 60 gélules, afin de s’adapter au mieux à la durée de traitement. Une campagne de communication vient de démarrer auprès des dermatologues et des pharmaciens, afin de les informer des nouveaux conditionnement et packaging.
D’après les communications du Pr B. Dréno et d’I. Suck, N. Fessard et E. Blouin. Conférence de presse Labcatal, Paris.
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