ON PREND les mêmes et on recommence. Après le succès de leur grève du 11 mai (suivie à 20 % selon le ministère de la Santé, à plus de 50 % selon les syndicats organisateurs), la CPH (Confédération des praticiens des hôpitaux) et l’Inph (Intersyndicat national des praticiens hospitaliers) mobilisent une nouvelle fois leurs troupes pour la journée du 8 juin. Toujours dans leur ligne de mire et en l’absence de réponse à leurs revendications, le ministre étant accusé de «faire la sourde oreille» : la réforme statutaire en cours, et particulièrement les modifications qui concernent la procédure de nomination des PH, l’Inph et la CPH s’opposant à la nouvelle dimension locale de l’affectation des praticiens.
Les PH sont appelés depuis une semaine par les mêmes syndicats à se concentrer sur leur mission de soins (en pratiquant la rétention des informations issues du codage des actes et en boycottant les réunions administratives de leurs hôpitaux autres que les CME). Le jeudi 8 juin est, selon les organisations contestataires (qui estiment représenter à elles deux «80%» des PH), «l’occasion décisive de nous battre pour notre indépendance professionnelle et pour tout ce qu’elle garantit dans l’organisation d’un système de soins efficient et accessible à tous». Il s’agira d’une grève des soins non urgents de 24 heures au cours de laquelle seront organisés des assemblées générales, des conférences de presse locales et, à Paris, un rassemblement à 13 heures devant le ministère de la Santé.
Tandis que les forces en présence campent sur leurs positions depuis plusieurs semaines, Inph et CPH déplorent la situation de blocage dans laquelle le dossier de la nomination des PH s’enlise. «Nous sommes dans une zone d’incompréhension!», se désole le Dr Rachel Bocher, présidente de l’Inph. De leur côté, la CMH (Coordination médicale hospitalière) et le Snam (Syndicat national des médecins des hôpitaux publics), qui soutiennent la réforme statutaire, crient à la «désinformation».
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