La morphine n’est pas l’arme absolue dans la lutte contre la douleur. Si elle permet un bon contrôle de la douleur de fond, elle n’est pas toujours adaptée à la prise en charge des accès douloureux paroxystiques (ADP) définis comme une douleur intense, soudaine et de courte durée. En règle générale, le pic est atteint en moins de trois minutes. Et la durée ne dépasse pas trente minutes. Les ADP surviennent chez des patients qui bénéficient d'un traitement opioïde efficace. Et sont donc indépendants de la posologie du traitement de fond.
Prise en charge adaptée
Quelle prise en charge est alors adaptée chez ces patients ? Le citrate de fentanyl est une réponse possible. Parmi les différentes formes galéniques actuellement disponibles sur le marché, Breakyl est le premier traitement doté de la technologie BEMA (BioErodibleMucoAdhesive). Il s'agit d’un film orodispersible qui s’applique sur la muqueuse du patient en cinq secondes. Il délivre une dose précise de Fentanyl. Et en permet un passage direct dans la circulation sanguine. La biodisponibilité absolue s'élève à 71%. 51% de la dose totale sont absorbés par la muqueuse gingivale.
Le patient peut boire un liquide cinq minutes après l’administration. Les prises doivent être espacées d’au moins quatre heures. La dose efficace est obtenue par titration selon le profil de tolérance du patient. La prescription de Breakyl est conditionnée à l’administration préalable d’un traitement de fond opioïde pour des douleurs chroniques d’origine cancéreuse. Parmi les avantages de cette nouvelle forme galénique, les experts citent la rapidité d'action, la simplicité d’utilisation pour le patient et le retrait aisé du film en cas de survenue d’effets secondaires. Enfin, pour le pharmacien hospitalier, Breakyl n'entraine aucun déchet à gérer à la différence des morphiniques.
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