Le naproxcinod est le premier anti-inflammatoire donneur de NO (monoxyde d'azote ou oxyde nitrique) dont l'efficacité sur les symptômes de l'arthrose est accompagnée d'une action bénéfique sur la pression artérielle.
LA PRÉVALENCE de l'arthrose est en augmentation partout dans le monde et touche des patients de plus en plus jeunes. Ces constatations sont en grande partie liées à l'épidémie d'obésité actuelle. Les répercussions sur le coût de la maladie en santé publique sont importantes.
Le traitement de l'arthrose repose sur une combinaison de mesures hygiéno-diététique et de traitements pharmacologiques, les recommandations de l'OARSI (Osteoarthritis Research Society International) privilégiant le paracétamol en première intention. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne sont proposés qu'en seconde intention du fait de leur profil de tolérance. Le risque gastro-intestinal est le plus fréquent et est évalué à 1 % par patient et par an. Le risque cardio-vasculaire lié aux AINS est moins fréquent et semble être corrélé à une augmentation de la pression artérielle. Le risque relatif d'HTA est estimé à 1,38 par rapport à la population générale, avec une élévation moyenne de 2 ou 3 mmHg.
Une nouvelle classe de traitement anti-inflammatoire a été développée, afin de proposer aux patients des traitements ayant un meilleur profil de tolérance : les CINOD (pour Cyclo-oxygenase Inhibiting Nitric Oxyde Donator). Le chef de file est le naproxcinod, actuellement en développement par les Laboratoires NicOx. Il agit par un double mécanisme d'action : une inhibition des enzymes COX1 et COX2 et une libération d'oxyde nitrique (NO), dont le caractère cardioprotecteur est prouvé.
L'efficacité de cette association a été démontrée dans un essai de phase III, comparant le naproxcinod au naproxène et à un placebo chez 918 patients souffrant d'arthrose du genou. Le naproxcinod est significativement plus efficace que le placebo sur les symptômes de l'arthrose (douleur et capacité fonctionnelle) à 13 semaines de traitement. Son action sur la pression artérielle est neutre, avec une diminution significative par rapport au groupe naproxène (environ – 2 mmHg) et un profil comparable au groupe placebo. Cet effet a été constaté dès la deuxième semaine de traitement et s'est prolongé tout au long de l'étude.
D'après une conférence de presse organisée par les Laboratoires NicOx.
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