L'EQUIPE de Steven Zeichner, Vyjayanthi Krishnan (National Cancer Institute) s'est intéressée à l'expression des gènes dans les réservoirs de VIH, où le virus est à l'état quiescent. Alors que ces cellules apparaissent très similaires aux cellules non infectées, les motifs d'expression des gènes sont très différents, montrent-ils. Par exemple, des gènes dont les produits créent un environnement favorable à la réplication virale (tels que ceux inhibant la croissance cellulaire) sont exprimés à un niveau bas dans les cellules latentes.
Les auteurs soulignent qu'on est encore loin d'une application clinique, mais que ces résultats peuvent donner des idées stratégiques pour cibler l'activité cellulaire pour tenter d'éradiquer le virus. Par exemple, en essayant d'augmenter l'expression des gènes peu exprimés, pour provoquer la réplication virale et permettre aux traitements conventionnels d'agir. Ce qu'ils montrent expérimentalement avec un composé nommé resveratrol, qui active Egr1, un gène dont les produits ralentissent la croissance cellulaire et qui crée des conditions favorables à la réplication du VIH. D'autres produits sont à l'essai dans le laboratoire du NCI.
Certains des gènes exprimés différemment dans les cellules infectées ont été associés à des cancers, ce qui fait penser que le VIH utilise des fonctions impliquées dans la cancérogenèse.
« Journal of Virology », 16 août 2004.
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