Le Dr Patrick Bouet, secrétaire général adjoint du Cnom (Conseil national de l’Ordre des médecins), et chargé par cette institution du dossier de la permanence des soins n’y va pas par quatre chemins : «Toutes les inquiétudes que nous avons manifestées par le passé se confirment.» Quand l’Etat décide de financer un projet, «il ne conçoit pas sa pérennisation», et quand celle-ci n’est pas évoquée dès le début, le choix se situe entre «poursuivre dans le statut de l’expérimentation ou mourir», ajoute-t-il. Si bien qu’aujourd’hui l’Ordre prévoit pour les MMG «une situation de mort lente par étranglement».
Mais le Cnom ne se limite pas à ce cruel diagnostic, et formule des propositions, notamment en matière de financement : «Le Faqsv n’a pas la transparence qu’on peut souhaiter. Le Cnom propose donc de cesser le financement des MMG par cette voie, et de le confier directement à l’autorité de l’Etat.» L’Ordre propose donc le schéma suivant : la demande de financement d’une MMG devrait être validée au niveau départemental par le Codamups (Comité départemental de l’aide médicale urgente), et le financement assuré par un groupement d’intérêt public (GIP) de ressort régional. «Mais pour cela, précise le Dr Bouet, l’Etat doit flécher des fonds spécifiques alloués à ces GIP, et ne pas faire fluctuer le montant des fonds en fonction de telle ou telle conjoncture. On n’est plus dans le champ de l’expérimentation, on sait maintenant que les MMG constituent une forme de réponse à la PDS.» L’Ordre, comme tous les protagonistes de la PDS, attend avec impatience la réunion qui doit se tenir ce mois-ci au ministère de la Santé.
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