« J'AI ÉTÉ INTERVIEWÉE par RMC au sujet d'un père diabétique insulinodépendant auquel on refuse la garde de son enfant en raison des malaises qu'il peut présenter. Cette affaire en cours de jugement a soulevé une grande émotion chez les diabétiques et les diabétologues. Lors de cette interview, j'ai été sollicitée sur la question relative à la prise en charge des diabétiques de type 1.
Ma réponse a été de souligner qu'il s'agit d'une prise en charge difficile, compte tenu de la rareté de la maladie, de la complexité de son traitement qui comporte un risque important d'hypoglycémies, de sa gravité par ses complications et ses conséquences socio-psychologiques. À ce titre, il est d'ailleurs recommandé par la HAS de proposer un suivi par un spécialiste dès l'instant qu'il existe des complications.
Cette prise en charge spécialisée doit permettre au patient de bénéficier d'une prise en charge optimale de sa maladie : insulinothérapie fonctionnelle, pompe à insuline, Holter glycémique.
Je suis ici devant vous car des médecins généralistes se sont sentis mis en accusation par mes propos qui pouvaient être mal interprétés. Je parlais exclusivement des diabétiques de type 1 et pas des diabétiques de type 2, y compris lorsqu'ils sont traités par insuline, mais la distinction peut échapper aux auditeurs.
Il va de soi que les médecins généralistes sont compétents pour suivre les diabétiques de type 2 et qu'ils ont également un rôle à jouer dans l'accompagnement et le cosuivi des diabétiques de type 1.
J'ai eu tort de dire que les médecins généralistes n'avaient aucune compétence dans le diabète de type 1, et je le regrette.
Ce que je souhaite avant tout, comme nous tous, c'est une meilleure prise en charge des malades.
Je souhaite donc aujourd'hui présenter mes excuses à l'ensemble des médecins généralistes et les assurer de ma considération. »
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