LA PRÉSENCE de cellules tumorales circulant dans le sang des patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules pourrait améliorer leur prise en charge. Ces cellules semblent en effet suffire à l'identification des sujets qui répondront à l'administration d'inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK), ainsi qu'à celle des patients dont la tumeur est devenue résistante à ces molécules.
Les cancers du poumon non à petites cellules associés à une mutation dite « activatrice » du gène codant pour le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) répondent très bien aux inhibiteurs de la tyrosine kinase, tels que le genfitinib et l'erlotinib. On observe cependant trop souvent une rechute après une année de traitement. Cette rechute est associée à l'apparition de mutations secondaires.
Non invasive.
Daniel Haber et ses collaborateurs de l'université de Harvard ont mis au point une méthode non invasive qui permet non seulement d'identifier les patients qui répondront au genfitinib ou à l'erlotinib, mais aussi ceux qui ont cessé d'y répondre. Cette méthode se fonde sur l'utilisation d'un système microfuidique associé à des micropuces qui retiennent les cellules épithéliales. Le dispositif permet de récupérer suffisamment de cellules tumorales circulantes pour réaliser une analyse génétique visant à identifier la mutation activatrice et les éventuelles mutations secondaires apparues dans le gène EGFR.
En autorisant une détection précoce des mutations associées à une résistance aux inhibiteurs de la tyrosine kinase, il devrait être possible d'améliorer la survie des patients, en leur administrant à temps des inhibiteurs de seconde génération.
S. Maheswaran et coll., « N Engl J Med » du 24 juillet 2008, pp. 366-377.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature