UNE VASTE métaanalyse, sur plus de 232 000 patients, que publie le « Jama », s'est intéressée au taux de mortalité dans les essais de supplémentation en antioxydants. Suppléments utilisés en prévention primaire ou secondaire. Les conclusions montrent des résultats divergents selon les molécules antioxydantes. Pour certaines, la mortalité, toutes causes confondues, est majorée ; pour d'autres, les principes actifs sont sans action.
Goran Bjelakovic (Nis, Serbie) et une équipe internationale ont passé en revue 68 essais (385 articles) randomisés publiés depuis octobre 2005. Ils impliquaient le bêta-carotène, les vitamines A, C, E et le sélénium, seuls ou en association, comparés à un placebo ou à l'absence d'intervention.
Sur la totalité des essais à risque de biais faible et élevé, la supplémentation n'est d'aucun effet significatif sur la mortalité avec un risque relatif de 1,02. En restreignant les calculs aux essais à faible risque de biais, ils suggèrent une relation significative avec la mortalité, le risque relatif est estimé à 1,16 sur cet ensemble et à 0,998 pour le sélénium.
Dans 47 essais à faible risque de biais (180 938 participants), les antioxydants ont majoré la mortalité avec un risque relatif de 1,05. En excluant le sélénium, ces essais suggèrent une élévation du risque, seuls ou en association, avec le bêta-carotène (RR : 1,07), vitamine A (RR : 1,16) et vitamine E (RR : 1,04). La vitamine C, enfin, n'a aucune influence.
« Jama », 2007 ; 297 : 842-857.
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