La fin du mouvement de grève nest sans doute pas pour tout de suite. « Fort du succès de son mouvement entamé le 15 novembre, lUNOF (la branche généraliste de la Confédération des syndicats médicaux français), qui est avec le Syndicat des médecins libéraux (SML)à lorigine de la mobilisation, maintient son mot dordre de grève des gardes de nuit et de week-end et menace damplifier la grève sils nobtiennent pas satisfaction », rappelle tout dabord « le Quotidien » dans son dossier de 3 pages à paraître ce lundi sur Quotimed.
De son côté, MG-France, qui refuse toujours officiellement de rejoindre le mouvement de grève organisé par son principal concurrent (lUNOF), a appelé les médecins à organiser un « service minimum de garde » sur réquisition préfectorale et a confirmé « son appel au boycottage de la télétransmission des feuilles de soins ».
Les discussions qui souvriront jeudi ne devraient guère susciter lenthousiasme des syndicats, explique aussi en substance « le Quotidien ». Au point que la CSMF et sa branche généraliste, lUNOF (pour qui « le cur du problème est aujourdhui le tarif des actes de base du généraliste que sont la consultation et la visite »), décideront mercredi si elles se rendront ou non à la table des négociations même si elles déclarent ne pas être « hostiles, loin de là, à une hiérarchisation des actes du médecin généraliste », explique « le Quotidien ».
Un risque de radicalisation
Le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), Claude Maffioli, dans un entretien dune demi-page, fait, pour sa part, de la revalorisation du C à hauteur de 20 euros « un préalable » à la reprise du dialogue avec lassurance-maladie et « demande à la CNAM de dénoncer la convention actuelle ». Indiquant que « le bureau de la CSMF se réunit mercredi » et « prendra la décision de répondre ou pas à linvitation éventuelle de la caisse », il en profite par ailleurs pour affirmer dans cet entretien que le gouvernement na pas pris toute la mesure du ras-le-bol très profond que le mouvement des généralistes traduit. Selon lui, les médecins de famille « nen peuvent plus ». Ce conflit « nest pas une simple initiative syndicale, cest une lame de fond », estime-t-il tout en nexcluant pas lentrée des spécialistes dans la contestation. Quant à MG-France, deuxième syndicat de généralistes, qui selon « le Quotidien » propose aux médecins de famille une stratégie de protestation « moins frontale et, sans doute, moins lisible » que « son principal rival syndical » (lUNOF), il « revendique depuis longtemps une diversification de la rémunération des médecins généralistes » mais reconnaît que de telles discussions « prendront du temps » et quune revalorisation tarifaire immédiate (de 17,53 à 18,5 euros) est nécessaire.
Pas de hausse générale
Or, expliquent nos confrères, le président de la CNAM « a déjà posé le cadre des négociations qui exclut a priori une revalorisation générale du tarif de la consultation". Et de rappeler le programme des discussions qui souvriront jeudi : rémunération de lastreinte (lorsquun médecin généraliste est de garde), participation des médecins aux urgences, prise en charge de pathologies lourdes, de lexercice en milieu rural ou encore au sein de réseaux. Auxquelles devraient sajouter « lindemnisation de la télétransmission et les aides à linstallation dans les zones difficiles », écrit Céline Rouden. La partie ne devrait donc pas être facile. Dautant que la ministre de lEmploi et de la Solidarité, Elisabeth Guigou, a, quant à elle, « déjà fixé les limites financières » à cette négociation, comme le rappelle « le Quotidien ». La ministre a souligné quune revalorisation des honoraires des médecins généralistes « aurait un coût » et quil faudrait « faire attention à ne pas dépasser un certain cadre financier », rappelle lun des auteurs.
A lire ce lundi après-midi sur « Quotimed », le dossier complet du « Quotidien» qui fait également état des réactions de lOrdre national des médecins, du monde politique et syndical tout en apportant un éclairage sur la réforme du système conventionnel qui devrait être adoptée par le Parlement au plus tard à la fin de la session parlementaire, le 22 février.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature