À Fontainebleau (Seine-et-Marne), la démographie médicale est encore relativement satisfaisante, mais selon la mairie, près de la moitié des praticiens de la ville devrait prendre sa retraite dans les trois ans à venir. L’idée d’une maison de santé pluridisciplinaire (MSP) a donc commencé à germer il y a presque trois ans.
Un projet, initié par le Dr Sophie Brossier, est déjà bien avancé. Les locaux ont déjà été réservés en plein centre-ville et les travaux devraient démarrer tout prochainement.
Le projet ne se limite pas à une simple maison de santé. En association avec l’université de Paris-Est Créteil (UPEC), la MSP de Fontainebleau sera universitaire, à l’image de celle de Coulommiers, inaugurée voici deux ans. Chaque médecin sera maître de stage et pourra accueillir des étudiants tout au long de l’année. L’idée étant que si l’on veut attirer les prochaines générations dans ce type de structure, il faut leur en donner le goût dès l’enseignement.
La maison de santé prévoit d’ouvrir dès avril 2015, avec cinq médecins généralistes, six infirmières, un psychologue, un diététicien, un orthophoniste et une sage-femme. Le projet associe la mairie de Fontainebleau, le conseil général, l’ARS d’Ile-de-France, en plus de l’hôpital et de l’université.
Donner un label à ces structures
Le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) est très intéressé par ces initiatives. Mais son président, le Dr Matthieu Calafiore, reconnaît lui-même que ce concept de maison de santé universitaire n’est pas encore labellisé. « Des négociations avaient démarré avec des représentants des médecins généralistes et la conférence des doyens, précise-t-il, mais ça a un peu bloqué. » Résultat, chacun met ce qu’il veut dans ce vocable.
L’ambition du SNEMG est donc de donner une unité au concept de maison de santé universitaire. « Sans préjuger de la qualité de cette maison de santé, il m’est difficile à ce stade de la qualifier d’universitaire », conclut le Dr Calafiore. Il se dit également incapable de chiffrer le nombre de MSP universitaires existant en France.
Selon lui, les négociations avec la conférence des doyens sur la labellisation de ces structures devraient reprendre incessamment. Il espère les voir aboutir avant la fin de l’année.
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