Dans une lettre ouverte qu'il vient d'adresser au Premier ministre, le collectif des pédiatres libéraux (1) affirme que si le gouvernement ne prend pas rapidement des mesures d'urgence, ces spécialistes, du moins ceux qui exercent en ville, risquent de disparaître.
« Nous ne pouvons pas croire, écrivent-ils ainsi à Lionel Jospin, que votre gouvernement veuille être responsable de la mort de la pédiatrie. »
Rappelant leur compétence et leur formation - douze ans d'études après le bac, « dont au moins quatre consacrés entièrement à la pédiatrie » -, ces spécialistes affirment qu'ils ont aujourd'hui « une qualification et un savoir-faire irremplaçables qui leur permettent de prendre en charge la quasi-totalité des maladies pédiatriques, mais aussi le suivi et la prévention des enfants et des adolescents ».
« Nous sommes les seuls, poursuit le collectif, à posséder ce savoir-faire et ces compétences spécifiques des enfants et des adolescents. »
Le collectif, qui s'inquiète du nombre de moins en moins important de pédiatres en exercice et du vieillissement de beaucoup de ces spécialistes, « dont plusieurs centaines vont en retraite ou souvent en préretraite dans un avenir proche sans trouver de successeur », demande au Premier ministre d'intervenir pour que soient réellement formés, chaque année, au moins deux cents pédiatres et pour qu'une cotation spécifique des actes pédiatriques soit instituée.
(1) Collectif des pédiatres libéraux 1, avenue de la République, 93300 Aubervilliers. Tél : 01.43.09.88.10. E-mail : collectif@pediatres-liberaux.com
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