Une lettre de Pascal Boniface

Publié le 18/06/2003

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Nous recevons de Pascal Boniface (IRIS) la lettre suivante :
J'ai lu avec intérêt la critique de mon livre « Est-il permis de critiquer Israël ? », publié aux Editions Robert Laffont, signée par André Masse-Stamberger dans votre édition du 5 mai 2003.
Vous avez parfaitement le droit d'être en désaccord avec ce que j'écris. Cela ne devrait pas pour autant vous conduire à déformer non seulement ma pensée, mais également mes propos.
Ainsi vous me reprochez d'affirmer que les brûleurs de synagogues « sont généralement des délinquants multirécidivistes «. Cela n'est en rien pour moi une circonstance atténuante comme je l'écris. Je condamne tout au long du livre les actes antisémites. Je voulais simplement signifier que ceux qui les commettent n'ont rien à voir avec la cause palestinienne comme certains le prétendent.
Beaucoup plus grave est le reproche que vous me faites d'utiliser l'expression « lobby juif ». Le plus élémentaire respect dû à vos lecteurs aurait dû vous conduire à préciser dans quels termes j'emploie cette expression (p. 22).
J'écris en effet « je ne crois pas à l'existence d'un lobby juif. Cette idée est non seulement détestable, elle est surtout fausse. Il n'y a pas de lobby juif, tout simplement parce que la communauté des Juifs de France est diverse y compris sur le conflit du Proche-Orient ». « S'il n'y a pas de lobby juif, il y a en revanche selon moi un lobby pro-israélien. Il comporte bien sûr des Juifs mais aussi des gens qui ne le sont pas. » Vous essayez donc de faire croire aux lecteurs que j'alimente la thèse de l'existence d'un lobby juif alors que j'écris exactement l'inverse.
NDLR - M. Boniface ne peut pas publier un livre polémique et s'indigner ensuite d'être critiqué par notre chroniqueur.

R. L.