Il y a toutes sortes de ruptures, et de renaissances. Après avoir décrypté le phénomène dans un ouvrage pratique, « la Rupture pour vivre », Simone Barbaras en donne une version romanesque d'une grande sensibilité.
Marc, la cinquantaine, était un comédien célèbre lorsqu'il s'est retiré du métier, affecté par une rupture sentimentale et surtout par la maladie qui l'a conduit aux confins de la vie. Après deux années d'éloignement cependant, la vie se charge de le rappeler à lui : il redécouvre sans le vouloir, l'un entraînant l'autre, l'amitié, l'amour et l'art, et il les appréhende de manière différente, comme si ses épreuves et le temps de solitude lui avaient permis enfin de cesser d'être absent à lui-même et aux autres. Un récit tout de sensibilité et de simplicité.
Editions JC Lattès, 174 p., 99 F (15,09 euros).
« Le chat qui désirait la Lune », par Julia Deuley
Ce sont un peu les Mille et une nuits félines, ou bien celles d'un chat qui désirait la Lune ; laquelle l'avait chargé d'explorer ses territoires - qui sont ceux des mythes, des contes et des légendes, ceux-là même que les hommes, qui comprennent tout de travers, ont défiguré - et d'en retranscrire le véritable sens. Alors le chat a passé un marché avec la narratrice, qui a l'insigne honneur de parler couramment le dialecte félin et lui rapporte chaque matin ses aventures de la nuit, qu'elle se chargeait de transcrire fidèlement.
Julia Deuley - qui, après avoir travaillé douze ans en milieu hospitalier, se consacre à l'astrologie et a déjà publié deux livres consacrés aux chats - revisite par ce biais une quarantaine de récits d'ici et d'ailleurs qui ont bercé notre enfance et qui sont de tout temps. Entre l'improbable humaine, le mystérieux matou au cur de midinette, l'astre qui est en réalité une lumineuse chatte sidérale et ces contes féériques, on entre de plain-pied dans le domaine du rêve et de la symbolique.
Editions du Rocher, 200 p., 98 F (14,94 euros).
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