Une journée et un livre pour la liberté de la presse

Publié le 29/04/2001

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L 'AN dernier, 32 journalistes ont été tués, plus de 500, agressés ou menacés. Dans son rapport annuel, publié à l'occasion de la 11e Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai, Reporters sans Frontières (RSF)* rappelle que le tiers de la population mondiale vit dans un pays où la liberté de la presse est inexistante. L'association dénonce 30 « prédateurs de la liberté de la presse », en précisant bien que la liste n'est pas exhaustive. Parmi eux : Poutine, qui affirme que l'information doit « servir les intérêts nationaux du pays » ; Fidel Castro, pour qui la liberté d'expression doit être « conforme aux objectifs de la société socialiste » ; Jiang Zemin, qui estime que les journalistes « sont au service du peuple » ; ou encore le mollah Omar (Afghanistan), le général Than Shwe (Birmanie) et l'organisation ETA (Espagne).

Pour la dixième année consécutive, RSF publie également un album de photographies. Témoin à la fois des conditions de travail des reporters et d'événements les plus divers, ce recueil est devenu le médiateur entre les journalistes et le reste de la population. Cette fois, c'est le photographe français Willy Ronis qui est à l'honneur. 90 clichés ont été sélectionnés parmi les 140 000 clichés qu'il a réalisés. De 1936 à 1985, Willy Ronis a saisi, de Belleville à Ménilmontant, l'âme d'un Paris populaire désormais disparu. Paroles de comptoir, jour de grève ou ébats dans une fête foraine... : autant de scènes quotidiennes que le photographe a su immortaliser. Mais le recueil ne contient pas uniquement des clichés de la vie parisienne, la France rurale et le monde dans son ensemble y sont également représentés.
L'album « Willy Ronis pour la liberté de la presse » est vendu 38 F (chez les marchands de journaux et dans les FNAC) au profit des journalistes emprisonnés.

* www.rsf.fr.

Le Quotidien du Mdecin