La technique développée par l’équipe de Nicola R. Sibson s’appuie sur la mise en évidence du rôle d’une molécule d’adhésion cellulaire vasculaire, la VCAM-1, dans le développement métastatique, d’une part, et sur les propriétés paramagnétiques exceptionnelles des microparticules d’oxyde de fer (MPIO), d’autre part.
Les auteurs montrent qu’il existe une forte expression du VCAM-1 dans un modèle murin de métastases cérébrale et que les zones de surexpression de la molécule d’adhésion correspondent souvent à des métastases. Ensuite, le volume des hypodensités induites par la VCAM-1-MPIO augmente significativement dans le temps par rapport à des animaux contrôles (IgG-MPIO), ce dès J5 après l’induction des métastases. L’absence de rehaussement en IRM avec gadolinium suggère que ces hypodensités apparaissent avant toute rupture de la barrière hémato-encéphalique. Ces observations sont confirmées sur des échantillons tissulaires de métastases cérébrales humaines.
Les chercheurs démontrent l’existence d’une association étroite entre l’activation de l’endothélium vasculaire (surexpression de la VCAM-1) et les stades précoces du développement des métastases cérébrales. La découverte la plus significative est que l’IRM avec ciblage de la VCAM-1 au moyen des MPIO est capable de dépister des tumeurs métastatiques de 100 µm, soit bien avant la rupture de la barrière hémato-encéphalique, qui se produit pour des tumeurs d’au moins 500 µm de diamètre. Les auteurs estiment que cette technique pourrait ainsi déceler, compte tenu des conditions habituelles de résolution en clinique, des métastases de l’ordre 300 à 650 µm (soit de 0,3 à 3 x 105 cellules).
Proc Natl Acad Sci USA (2012) Publié en ligne.
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