La crise aidant, le spectre de la pauvreté a changé avec une augmentation des « travailleurs pauvres » et un risque important de décrochage pour les populations les plus vulnérables. Comme l’a indiqué Thibault de Saint-Pol (sociologue et chercheur, Sciences-Po, Paris), 13,5 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté fixé à 954 € pour une personne seule. En 2010, 3 millions de personnes dépendaient de l’aide alimentaire.
Il est clair que le manque de moyens financiers pénalise le budget alimentaire. Pour corser l’affaire, «l’alimentation la moins coûteuse est de plus haute densité calorique » a expliqué le Dr Hélène Bihan (Hôpital Avicenne, Bobigny). « 100 g de frites apportent 300 Calories alors qu’une pomme en apporte 52 ! » . D’où la moindre consommation de fruits et légumes dans la population défavorisée. Une étude américaine récente démontre aussi que l’insécurité alimentaire est aussi plus souvent liée à un déséquilibre du diabète qui passe au second plan après les exigences les plus vitales.
Actions complémentaires
L’objectif de cette initiative est de permettre aux personnes en situation de précarité se rendant dans les épiceries solidaires d’être informées et sensibilisées au risque de diabète. « Il faut un accompagnement humain, le brochures ne suffisent pas » a expliqué Guillaume Bapst (directeur de l’association nationale des épiceries solidaires ou ANDES) Il a également souligné le gros travail d’explication pour concilier la démarche des industriels de la pharmacie et la philosophie du travail social. « On commence en Île de France. La phase pilote concerne directement 200 personnes directement et 700 indirectement » a-t-il précisé. Le projet s’articule en 4 axes : information et sensibilisation des bénévoles, support d’information, conseils hygiéno-diététiques et mise en relation avec les correspondants locaux de l’Association Française des diabétiques (AFD), « des experts profanes » comme les nomme astucieusement Gérard Raymond, (diabétique, dirigeant de l’AFD) .
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