Une infirmière et une aide-soignante sont jugées ce mardi devant le tribunal correctionnel d’Arras pour violences sur personnes vulnérables, non dénonciation de mauvais traitements, administration de substances nuisibles et non-assistance à personne en danger.
Les faits qui leur sont reprochés, et qu’elles reconnaissent en partie, datent de 2004, alors qu’elles travaillaient dans le centre de cure médicale Pierre-Brunet, dépendant de l’hôpital d’Arras. Elles sont notamment accusées de ne pas avoir porté secours à une patiente de 90 ans qui était décédée après une chute de son lit le 6 septembre 2004, alors que les deux femmes la manipulaient. Plusieurs patients se sont plaints de mauvais traitements, dont des coups de poing ou des claques ; des calmants auraient été donnés hors de toute prescription médicale, des malades Alzheimer auraient été entravés pour les empêcher de déambuler dans l’établissement. Six familles se sont portées partie civile ainsi que le centre hospitalier.
L’affaire avait fait grand bruit à l’époque et Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, s’était rendu sur place et Hubert Falco, ministre délégué aux Personnes âgées avait parlé d’actes « de barbarie ». L’IGAS avait été saisie. La médecin-chef de la maison de retraite avait été suspendue à titre conservatoire avant d’être rétablie dans ses fonctions en 2006 ; le Conseil d’État examine actuellement un recours déposé par le centre hospitalier.
Le jugement devrait être mis en délibéré.
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