Différentes études ont fait état de problèmes cardiovasculaires potentiels à la suite de certains régimes alimentaires destinés à perdre du poids, fondés sur une réduction des glucides et une augmentation des protides. L’étude prospective suédoise sur la « Swedish Women’s Lifestyle and Health Cohort » confirme cette notion péjorative. Dans un vaste groupe de femmes relativement jeunes (43 396 femmes de 30 à 49 ans), Pagona Lagiou et coll. rapportent que des régimes suivis de manière régulière, à teneur réduite en carbohydrates et élevée en protéines (sans considération sur la nature des carbohydrates ni des protéines), sont associés à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires.
Les résultats montrent, sur un suivi moyen de 15,7 ans, qu’une augmentation de 10 % en glucides ou de 2 unités (sur 20) en protéines du régime alimentaire est associée à un taux d’accroissement de l’incidence des maladies cardiovasculaires de 1,04, avec une répartition homogène pour les maladies coronaires ischémiques, les AVC ischémiques ou hémorragiques, les hémorragies sous-arachnoïdiennes et les maladies artérielles périphériques.
« Un régime à teneur réduite en glucides et accrue en protéines peut être acceptable d’un point de vue nutritionnel si les protéines sont essentiellement d’origine végétale et si la réduction en glucides porte surtout sur les sucres simples et raffinés », écrivent les auteurs.
British Medical Journal, 26 juin 2012. Doi 10.1136/bmj.e4026.
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