BIEN QU'IL SOIT clairement établi qu'une grossesse précoce entraîne une diminution importante du risque de cancer du sein, les mécanismes sous-tendant ce phénomène restaient jusqu'ici des plus mystérieux. Une étude américaine apporte aujourd'hui un bel indice aux scientifiques. Yi Li et son équipe ont en effet découvert, chez la souris, l'existence d'une association significative entre l'âge de la première gestation et le nombre de cellules souches présentes dans le tissu mammaire des animaux.
Les chercheurs ont comparé le contenu cellulaire du tissu mammaire de souris qui avaient mis bas à un âge équivalent à l'adolescence et celui de souris nullipares. Il est alors apparu que les grossesses précoces sont associées à une diminution de 50 % du nombre des cellules souches épithéliales mammaires présentes dans l'organisme des animaux.
Les cellules souches ayant une durée de vie et une capacité de prolifération plus importantes que les cellules différenciées, il est possible qu'elles accumulent des mutations plus facilement. Si tel est bien le cas, il devient alors évident que plus ces cellules sont nombreuses et plus le risque de transformation tumorale s'élève. Reste à comprendre comment les grossesses précoces entraînent une diminution de la quantité de cellules souches mammaires.
Siwko S et coll. « Stem Cells », édition en ligne avancée.
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