LES PERSONNES de plus de 60 ans qui ont besoin d’une aide au quotidien étaient 795 000 en 1999, dont deux tiers de femmes.
Leur nombre pourrait s’élever à 1,2 million en 2040, selon le scénario retenu par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans son ouvrage triennal, « Données sociales ». L’âge d’apparition de la dépendance reculera en même temps que l’allongement de la durée de vie, grâce aux progrès médicaux en particulier. L’âge moyen des sujets dépendants évoluera de 78 à 82 ans pour les hommes et de 83 à 88 ans pour les femmes. Parmi les Français nés entre 1940 et 1954 qui atteignent l’âge de 60 ans, 41 % passeront au moins une année dans la dépendance.
Dans le même temps, le nombre d’intervenants susceptibles d’apporter une aide, au sein de la famille, devrait décroître de 2,2 en 2000 à 2 en 2040, sous l’effet de l’éparpillement géographique ou de la baisse de la fécondité. Quant à l’allocation personnalisée d’autonomie (865 000 bénéficiaires en 2004), elle ne couvrira, «à terme, qu’une partie de plus en plus restreinte des dépenses réelles». Si elle reste indexée sur les prix, la participation financière moyenne de l’allocataire passera de 25 % en 2005 à 43 % en 2040. Une indexation sur les salaires la ferait baisser à 21 %, mais le montant à la charge des départements triplerait.
« Données sociales - La société française » (668 pages, 37 euros) regroupe plus de 70 études à partir des statistiques de l’Insee, dans différents domaines, dont la santé et la protection sociale.
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