ELLE EST MYSTÉRIEUSE, l’histoire du royaume de Dvâravatî. Cette culture antique, longtemps restée dans l’ombre et dont on sait peu de chose, se développa principalement du VI e au XI e siècles dans les actuels centre de la Thaïlande et sud de la Birmanie. Elle connut un prolongement dans la partie septentrionale de la Thaïlande jusqu’au XIIIe siècle. Les sculptures de Dvâravatî sont les plus anciennes manifestations de l’art et de la culture bouddhique thaïs. Réunies pour la première fois, ces uvres nous en offrent un bel aperçu. Elles sont merveilleuses de raffinement.
On s’attardera avec bonheur devant les statues de divinités en pierre et en bronze - Bouddhas hiératiques d’une délicatesse inégalée -, devant les ornements entrelacés des décors architecturaux en stuc ou en terre cuite racontant la vie de Bouddha et peuplés d’éléphants, de danseuses et de végétaux, devant les objets précieux et curieux (monnaies, bijoux, en or, argent…), les tablettes votives, et les célèbres roues de la Loi, imposantes et richement sculptées (notamment de motifs de lotus). Les influences à l’origine de l’art Dvâravatî sont un mariage subtil entre les cultures indienne et khmère.
Il faut aller découvrir l’âge d’or de ce royaume oublié. La grâce à l’état pur.
Musée Guimet., tél. 01.56.52.53.00. Tlj sauf mardi, de 10 heures à 18 heures Jusqu’au 25 mai. Catalogue, éd. RMN/Musée Guimet, 312 p., 54 euros.
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