LE QUOTIDIEN - Ce congrès vise à éclairer les futurs médecins sur la diversité des carrières qui s’offrent à eux. Les internes ne sont donc pas informés ?
GRÉGORY MURCIER - Non et cela fait partie de nos revendications. Nous réclamons depuis plusieurs années la création d’un guichet unique à l’installation. Nous espérons qu’il se mettra rapidement en place auprès des agences régionales de santé (ARS). Ce congrès marque le lancement de l’association « Avenir Médecin » que l’ISNIH met à disposition des internes pour leur permettre de trouver un poste plus tard. Nous espérons que ce nouvel outil va devenir une centrale d’informations et de recueil d’annonces pour les internes. Aujourd’hui, il n’existe pas d’organisme ou de site qui permettent de savoir si des postes de praticiens hospitaliers ou de chirurgiens libéraux sont disponibles à tel endroit ou à tel autre. L’association
« Avenir Médecin », structure sœur mais indépendante de l’ISNIH, va combler ce vide et devenir le support de ces annonces.
Le médecin devient une denrée rare. Les bourses à l’emploi se multiplient à l’initiative de municipalités, de groupes de cliniques ou de facultés. Ces initiatives résoudront-elles les problèmes de démographie médicale ?
Non mais cela améliorera les choses. Nous allons vivre plusieurs années difficiles car il n’y a pas eu assez de médecins formés dans le passé. Il y a un déficit. Nous allons essayer d’y répondre au mieux mais nous ne pourrons le faire complètement.
L’État cherche aussi à attirer les futurs médecins avec le contrat d’engagement de service public (CESP), qui consiste à verser une bourse à un étudiant ou un interne contre son engagement à s’installer dans une zone sous-dense. Les internes sont-ils nombreux à se porter candidats ?
Il est encore un peu tôt pour le dire car nous n’avons pas suffisamment de retours. Le problème récurrent pour les internes est qu’ils souhaitent connaître les endroits où ils pourront s’installer. Or, nous n’avons pas encore les cartes de répartition des zones sous-denses et surdenses. Les internes les plus intéressés qui vivent déjà en zone sous-dense sont prêts à s’y installer mais on ne peut pas leur garantir pour l’instant qu’ils auront une place dans leur région. La mise en place du CESP sera un peu difficile mais l’ISNIH espère que ce contrat ne va pas s’arrêter au bout d’un an faute de candidats. Il faut un certain temps pour que les choses se mettent en place. Ce ne sera peut-être pas un succès dès la première année mais nous sommes certains de la qualité du projet à long terme. Le CESP va rentrer dans les mœurs.
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