TOUTES LES ÉTUDES montrent que le contrôle tensionnel est loin d'être satisfaisant, en particulier pour les patients à haut risque cardio-vasculaire, soit 73 % des patients hypertendus suivis en médecine générale. Ce constat s'impose pour les coronariens : l'étude Euroaspire 2 a montré que, au niveau européen, la moitié des patients sont contrôlés, le pourcentage n'étant que de 40 % en France. Même constat dans le diabète de type 2 : une étude française a montré que 7 % des patients sont contrôlés en médecine générale (les cardiologues ne font guère mieux avec 15 %), sans doute parce que 41 % d'entre eux ne reçoivent qu'une monothérapie.
Or personne ne conteste l'importance d'un contrôle optimal, ce qui impose, souligne le Pr S. Laurent, que, pour une fois, le médecin reconnaisse l'importance de « traiter des chiffres » : en effet, une diminution de 9 % de la systolique permet de réduire de 30 % le risque d'AVC. Mais il est tout aussi vrai que l'objectif essentiel du traitement antihypertenseur est la protection des organes cibles, ce qui impose souvent le recours à des bi- ou trithérapies ; d'ailleurs, fait remarquer S. Laurent, dans la quasi-totalité des grandes études de morbi-mortalité, l'effet attribué à tel ou tel médicament a été observé chez des patients qui, le plus souvent, prenaient plusieurs antihypertenseurs.
La gamme Cozaar.
Les recommandations de la HAS, qui a souligné que le bénéfice d'un traitement antihypertenseur est corrélé à la baisse de la pression artérielle, sont de commencer par une monothérapie (ou par une association fixe à dose faible indiquée) et, en cas de réponse tensionnelle insuffisante, de passer rapidement à une bithérapie. Les associations d'un IEC ou d'un sartan avec un diurétique thiazidique sont le plus fréquemment utilisées, car des associations fixes sont proposées pour favoriser l'observance.
La gamme Cozaar s'inscrit totalement dans cette stratégie, en utilisant le losartan qui, dans les études LIFE et RENAAL, a démontré une réduction de la morbi-mortalité cardio-vasculaire chez des patients hypertendus présentant une IVG (le plus souvent en association avec un thiazidique) et un ralentissement de la progression de l'atteinte rénale chez des diabétiques de type 2 hypertendus et présentant une insuffisance rénale avec protéinurie > 0,50 g/l (là encore dans le cadre d'associations avec d'autres hypertenseurs).
Aujourd'hui, MSD lance Fort-zaar 100/12,5 mg, qui complète la gamme Cozaar, toujours dans le souci d'offrir à tous les profils de patients le maximum d'efficacité, en associant, quand cela est nécessaire, l'hydrochlorothiazide dans la même prise : Cozaar 50 mg est le traitement de première ligne dans l'HTA essentielle ; Hyzaar 50/12,5 mg est indiqué dans l'HTA essentielle, quand le sartan seul a donné des résultats insuffisants, en première intention en cas d'HTA sévère (diastolique > 110 mm Hg, en position assise).
Cozaar 100 mg est indiqué quand une puissance supérieure du losartan est nécessaire, Fortzaar 100/12,5 mg (la nouvelle présentation) et 100/25 mg sont indiqués respectivement si l'on doit monter en puissance avec l'hydrochlorothiazide (officiellement en cas de contrôle insuffisant avec losartan 100 mg en monothérapie) et quand on recherche le maximum de puissance (officiellement en cas de résultat insuffisant sous Hyzaar).
Le Pr S. Laurent reconnaît que ces schémas peuvent paraître compliqués, mais ils illustrent la double nécessité de normaliser la pression artérielle et de protéger les organes cibles, en particulier dans le cadre du haut risque cardio-vasculaire : ainsi, dans ce contexte, le recours au fort dosage de losartan est souvent indiqué. Autrement dit, chaque entité de la gamme Cozaar répond à des profils de patients différents.
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