QUELLES PEUVENT être les parts respectives des composantes environnementales et génétiques dans la maladie coeliaque ? Pour répondre à cette question, des médecins italiens, L. Nistico (Rome) et coll., ont utilisé la « méthode des jumeaux ». Ils ont comparé les données chez des monozygotes et chez des dizygotes. L’influence de l’hérédité apparaît importante puisque la probabilité de survenue de l’affection est nettement supérieure chez les monozygotes.
Les auteurs se sont plongés dans le registre italien d’une association de patients atteints de maladie coeliaque. Ils y ont relevé 23 couples de jumeaux monozygotes et cinquante de dizygotes, dont l’un des deux au moins était atteint. Le type de gémellité a été confirmé par empreintes génétiques (DNA fingerprinting) et génotypage des allèles HLA-DQ et DR. L’affection a été confirmée sur les anticorps antiendosomiaux et antitransglutaminase, ainsi que sur biopsie intestinale. Le taux de concordance a été significativement plus élevé chez les monozygotes que chez les dizygotes. Cette concordance n’a pas été modifiée par le sexe ou le génotype HLA de l’autre jumeau. La monozygotie était associée à un risque relatif de survenue de la maladie coeliaque de 14,3. Les monozygotes et dizygotes avaient une probabilité cumulée d’être porteurs (silencieux ou symptomatique) de l’affection, respectivement, de 70 et 9 %, dans un délai de cinq ans. Le travail a permis de constater, enfin, que le diagnostic est fait dans les deux ans chez la majorité des seconds jumeaux. > Dr G. B.
« Gut » 2006 ; 55 : 803-808.
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