LE VACCIN RABIQUE PASTEUR, poudre et solvant pour suspension, destiné à la prévention de la rage avant exposition, n'est plus disponible en officines depuis trois semaines. La faute à l'émotion, pour ne pas dire la psychose, qui s'est emparée du public, après le cas de rage diagnostiqué le 26 août chez une chienne importée clandestinement du Maroc. « En l'espace de moins de deux semaines, précise le Dr Corinne Lethenet, responsable du service d'information médicale d'Aventis Pasteur MSD, la demande a littéralement explosé, à plus de 700 fois les chiffres normaux. Cette envolée astronomique a largement débordé la seule région Sud-Ouest, en faisant fondre tous nos stocks. »
En une semaine, la consommation atteignait 9 000 doses, soit un volume correspondant à deux mois et demi de ventes habituelles ; au 30 septembre, 47 0000 vaccins avaient été prescrits contre 37 000 pour toute l'année 2003.
Pour faire face, l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a autorisé Aventis Pasteur MSD à commercialiser en France Verorab, autre vaccin antirabique, d'une composition identique (vaccin inactivé purifié, préparé sur cellules Vero), mais destiné à l'exportation et conditionné par doses de cinq. Par ailleurs, Rabipur, autre vaccin pour usage humain, fabriqué par Chiron Behring, a fait l'objet d'un agrément aux collectivités et aux répartiteurs dès le 20 septembre.
Les centres antirabiques et les centres de vaccination internationale n'ont connu aucune interruption de leurs fournitures pour les vaccinations préventives après exposition avérée ou suspectée.
Chez Aventis Pasteur MSD, on souligne que la situation, avec une telle soudaineté des événements, était « imparable ». Bien que le délai probable d'incubation soit à présent dépassé pour d'éventuelles personnes qui auraient été victimes de morsures par un chien contaminé, il semble que la demande vaccinale se maintienne à un niveau exceptionnellement élevé.
Des précédents de rupture de stocks vaccinaux ont été rencontrés dans le passé, en particulier avec des vaccins antiméningococciques, ou des des produits d'immunoglobulines.
Le vaccin rabique nécessite une production sur une durée d'un an.
Après l'alerte à la rage dans le Sud-Ouest
Une forte demande vaccinale
Publié le 30/09/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7602
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