Il est environ 20 h 15, lundi 22 octobre, quand le Dr Marguerite Périnetti, 58 ans, quitte la consultation externe de l'Hôpital neurocardiologique de Bron (Rhône), dont elle a la charge avec le département échographie. Regagnant sa voiture sur l'aire de stationnement, en plein air, de l'établissement, elle s'écroule sous les balles d'une arme automatique tirées par un homme qui s'enfuit. Elle succombe peu après à ses blessures. Selon de premiers éléments de l'enquête, confiée à la Sûreté urbaine de Lyon, il pourrait s'agir d'un drame passionnel.
Le directeur de l'hôpital, Daniel Bouquet, partage a priori cette hypothèse. « Le crime n'est pas crapuleux », dit-il au « Quotidien ». Cela ne concerne pas un voyou surpris en train de dévaliser l'automobile de la cardiologue. « Marguerite Périnetti, poursuit-il, était une des figures de l'hôpital, depuis trente ans qu'elle y travaillait. Un excellent médecin, une femme adorable qui se donnait pleinement à son métier. » C'est la première fois que l'établissement spécialisé en neurocardiologie, qui compte 800 lits et près de 400 médecins, est exposé à une telle violence. « Bien sûr, comme tous les autres centres hospitaliers, nous sommes confrontés à la délinquance, souligne Daniel Bouquet. C'est-à-dire qu'il y a de temps en temps une voiture volée ou fracturée, mais jusqu'à ce jour jamais d'atteinte aux personnes. »
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