DANS LA FAMILLE Shankar, il y a d’abord le vénérable patriarche, Ravi, 86 ans, joueur de sitar mondialement reconnu pour avoir popularisé la musique indienne traditionnelle dans les années 1960, notamment grâce à ses accointances avec les Beatles et Yehudi Menuhin, pour une rencontre entre Orient et Occident, bien avant la mode des musiques du monde. Il y a aussi un fils, Ananda, et, surtout, des filles : Norah Jones et Anoushka Shankar.
La première, à 27 ans, collectionne les tubes façon superstar : 29 millions d’albums vendus dans le monde pour son premier CD, « Come Away With Me » (2002), « seulement » 10 millions pour le deuxième, « Feels Like Home » (2004 - tous deux chez Blue Note/EMI).
Aujourd’hui, la pianiste compositrice à la douce voix de velours, qui commence parallèlement une carrière d’actrice, est de retour avec un troisième disque, « Not Too Late » (Blue Note/EMI), qui est déjà en tête des ventes en France. Une sacrée revanche pour une belle jeune fille abandonnée à l’âge de 9 ans par son père… Avant une réconciliation et une reconnaissance à 18 ans.
Si le premier disque était un mélange subtil d’un jazz très intimiste (soft), de folkblues, de folksong et de country music, et le deuxième, une suite logique, avec morceaux originaux et reprises, « Not too Late » est incontestablement un CD folk et pop, avec beaucoup de ballades, de chansons d’amour, fait de retours en arrière, d’engagement politique et de citations. Un travail rempli d’une grande émotion qui porte déjà ses fruits commerciaux.
Demi-soeur de Norah Jones, Anoushka Shankar marche, elle, sur les traces de son père, dont elle est la plus fidèle disciple. Comme lui, la superbe jeune femme âgée de 25 ans s’exprime au sitar. Comme lui, elle a fait des râgas - une expression musicale typiquement indienne liée à un moment de la journée, toujours improvisée - sa source d’inspiration.
Son dernier CD, « Rise » (Angel/EMI Classic), regroupe ainsi neuf titres originaux (augmentés de deux bonus tracks remixés) qui sont le reflet authentique des climats propres à la musique indienne, toujours très colorée, rythmée, créative dans son improvisation et essentiellement planante. Soliste, improvisatrice et compositrice, Anoushka Shankar est le trait d’union entre tradition et modernité, beauté musicale et vagabondage spirituel. Un magnifique voyage.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature