UN BREF ROMAN. Un conte à la japonaise. Une belle histoire de voyage, d'apprentissage, d'amour. Une comédienne unique, Stéphanie Loïk, accompagnée du pianiste Jacques Labarrière. Et tout est bien.
Ce roman, Stéphanie Loïk l'avait lu il y a déjà quelque temps. Elle avait été très touchée, profondément émue par cette lecture. Et aujourd'hui, elle qui dirigea avec énergie une institution, se retrouve en scène, seule mais avec un compagnon de jeu très important qui a compoé la musique et la joue derrière son piano, unique élément de décor, dans les ténébres sans froideur de l'Atalante.
Elle dit. Simplement. Elle raconte. Elle est debout, elle se déplace. Elle chemine, comme le héros du conte. Elle distille les beautés d'une langue délicate. Maxence Fermine. Un art du plein et du délié, du suspens, du silence. Toutes choses qui conviennent parfaitement à cette histoire qui se situe au XIXe siècle. Yuko n'a qu'une passion, les haïkus. Trois vers de dix-sept syllabes. Une concision qui est celle aussi de Neige. Et l'on entend crisser la neige, et on a le sentiment de voir l'encre couler.
C'est doux, entêtant. C'est modeste et profond, c'est beau, tout simplement. Une heure et quart pour une belle histoire et des artistes engagés dans leur art avec une discrétion digne de vieux maîtres japonais...
Théâtre de l'Atalante, 10, place Charles-Dullin, 75018 Paris. Du lundi au samedi, sauf mardi, à 20 h 30, en matinée le dimanche à 17 h (01.46.06.11.90). Durée : 1 h 15. Jusqu'au 11 octobre. Le roman de Maxence Fermine est publié par Le Seuil, collection Points.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature