LA CANICULE de l’été 2003 avait fait prendre conscience au ministère de la Santé de la nécessité de moderniser le système de recueil des décès qui alimente le centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l’Inserm (« le Quotidien » du 3 septembre 2003). C’est aujourd’hui chose faite. Le mois prochain, le nouveau logiciel de recueil des données installé sur le site Internet sécurisé du CépiDc sera à la disposition des professionnels de santé autorisés d’une quarantaine d’établissements : hôpitaux à Paris (Hegp, Necker, Cochin, Bicêtre) et en province, et maisons de retraite. Ce sont les premiers concernés car à peine 30 % des gens meurent encore chez eux.
Après avoir reçu une formation, le médecin qui a constaté le décès devra se connecter sur le site et s’identifier via sa carte de professionnel de santé (CPS) ou à défaut via un mot de passe et un identifiant. Il devra surtout remplir le volet médical, le volet administratif pouvant être traité par une secrétaire ayant une CPE (carte de professionnel d’établissement). En cas de doute sur les causes de décès, le certificat pourra être provisoire et validé ultérieurement, après le résultat d’une analyse par exemple. Ce qui permet le travail en groupe. Les données médicales sont ensuite envoyées après cryptage dans la base de données du CépiDc, qui les conserve de façon anonyme.
L’InVS (Institut de veille sanitaire) et les Ddass consulteront en direct la base CépiDc, ce qui leur permettra d’exercer plus efficacement leur mission de veille sanitaire. Le test va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année avant généralisation en 2007.
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