Anne Peters (États-Unis) a raconté son expérience en tant que membre de la Commission technologies du diabète de l’ADA-EASD (AEDTC pour ADA-EASD-Diabetes Technology Commission). Clinicienne, elle est confrontée aux problèmes quotidiens rencontrés par les patients. Elle a commencé à enquêter en reprenant les rapports d’incidents « MAUDE » (Manufacturer and User Facility Device Experience), remplis par les fabricants et les utilisateurs de pompe et envoyés à la FDA.
Elle a eu beaucoup de difficultés à trouver ce qu’elle cherchait parmi les 26 000 rapports... La majorité d’entre eux passent par le fabricant, qui décide s’il doit ou non transmettre à la FDA, et si le problème vient du produit ou de l’utilisateur. Ils concernent, sans aucune hiérarchie, aussi bien des « incidents » tel un écran rayé, que des décès liés à une obstruction de cathéter !
Il est donc difficile de se faire une idée des modèles de pompe les plus fiables, aucune donnée ne compare les résultats de deux pompes différentes. On ne connaît d’ailleurs pas le nombre exact de patients traités par pompe chez les adultes, car ils sont pris en charge à de multiples endroits.
Les données de rappel ne sont pas plus instructives et concernent, ces 12 dernières années, majoritairement des cathérers et non des pompes. Anne Peters s’est donc rapprochée des fabricants afin de connaître les critères de qualité fournis aux agences. Contrairement aux études de mise sur le marché d’un médicament, le nombre de patients inclus pour évaluer les pompes est très faible – 15 à 30 – et ce sont des sujets « typiques », choisis par les investigateurs. Aucune étude n’effectue de comparaison de la pompe étudiée versus d’autres traitements ou d’autres pompes.
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