Forme très invalidante de l'arthrose, la gonarthrose atteint souvent les deux genoux et représente un motif fréquent de consultation en rhumatologie (1 350 000 patients chaque année, dont 65 % de femmes).
La gonarthrose touche principalement des sujets de 50 à 70 ans, actifs (tant sur le plan professionnel que sportif), qui ne se considèrent pas comme malades et qui veulent à tout prix ne plus avoir mal et retrouver leur mobilité.
L'élasticité et la viscosité du liquide synovial
Chez ces patients, le liquide synovial perd de son élasticité et de sa viscosité ; il n'absorbe pas aussi efficacement les chocs infligés au genou, d'où la douleur et les problèmes de mobilité. Lorsqu'on l'injecte dans le genou, Synvisc contribue à augmenter l'élasticité et la viscosité du liquide synovial atteint, de sorte que ce dernier absorbe plus facilement les chocs. C'est « le processus de viscosupplémentation » qui permet un effet rémanent de six à neuf mois, confirmé par les études cliniques, et même entre douze et dix-huit mois en pratique courante. Il s'agit d'une modalité thérapeutique novatrice dans l'arthrose, qui se distingue fondamentalement des autres modes thérapeutiques existants, comme l'administration de médicaments anti-inflammatoires ou d'analgésiques (Balazs et Denlinger, 1989). Par ailleurs, la viscosupplémentation permet souvent de retarder l'éventualité chirurgicale.
Injection intra-articulaire
Le médecin (généralement un rhumatologue ou un chirurgien orthopédique) administre Synvisc en injection intra-articulaire dans le genou, directement dans la cavité qui renferme le liquide synovial. Trois injections sont pratiquées chacune à une semaine d'intervalle. On note un soulagement optimal de la douleur et une restauration de la mobilité articulaire pour une période moyenne de six à neuf mois.
Les résultats de l'étude Large Scale, présentés dans le cadre des Entretiens de Bichat, sont venus renforcer l'intérêt d'un traitement par Synvisc. Ainsi, « Large Scale », première grande étude française randomisée sur le traitement, a été validée en France et à l'étranger, tant sur le plan économique que scientifique. Elle a permis de confirmer : l'efficacité à long terme de la viscosupplémentation par Synvisc, la diminution de la douleur, l'amélioration des capacités fonctionnelles supérieure aux traitements usuels (qui seront rétablies d'autant plus vite que la pathologie sera prise en charge rapidement), la tolérance globale du produit, qui a été considérée comme bonne ou satisfaisante par 93 % des patients. Enfin, cette étude a révélé que le coût moyen d'un traitement sur neuf mois est de 5 600 F par Synvisc contre 6 169 F pour les traitements usuels (coûts médicaux et non médicaux totalisés).
Après Large Scale, USAGE
Large Scale est aujourd'hui prolongée, à la demande du ministère de la Santé, par l'étude USAGE (qui sera coordonnée par le Pr Mazières de Toulouse). Il s'agit de faire le point entre octobre 2001 et décembre 2001, deux à trois ans après, avec les 518 patients entrés dans Large Scale, qu'ils soient traités par Synvisc ou non. USAGE permettra de déterminer sur le long terme l'intérêt du traitement par viscosupplémentation de haut poids moléculaire.
Entretiens de Bichat. Conférence de presse organisée par Boehringer Ingelheim, à laquelle participaient les Prs C. Le Pen (professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine), B. Mazières (hôpital de Rangueil, Toulouse) et A. Kahan (hôpital Cochin, Paris).
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