« Les résultats de ENGAGE AF TIMI 48 (1) viennent confirmer la remarquable homogénéité des données obtenues avec les autres anticoagulants oraux directs. La diminution des hémorragies intracrâniennes est encore confirmée. L’enjeu actuel est d’obtenir que les bons résultats des essais soient confirmés dans la vraie vie grâce à un respect scrupuleux des contre-indications et un suivi adéquat », a commenté Jean-Yves Le Heuzey (Paris) [1].
Mais le prix de ces traitements étant bien plus élevé que celui des AVK (269,18 dollars/mois en moyenne pour l’edoxaban aux États-Unis contre 11 dollars/mois pour la warfarine), une étude de leur impact médico-économique était nécessaire. Cette analyse a été effectuée, en utilisant un modèle de Markov fondé sur les ratios de risques calculés dans ENGAGE AF TIMI 48, sur des données de santé en population nord-américaine (2) et sur les données de la littérature concernant les coûts et conséquences à long terme des événements non mortels chez les patients avec fibrillation atriale (FA). Elle a ainsi évalué le coût supplémentaire du traitement par année de vie de qualité gagnée (QALY : quality adjuted life year).
Pour le protocole à dose élevée d’edoxaban (base 60 mg), chaque QALY gagnée sur le protocole warfarine bien conduit, entraîne un surcoût de 46 393 dollars, ce qui en fait une alternative thérapeutique à haute valeur économique. Ce chiffre est de 67 320 dollars pour le protocole à dose faible (30 mg), donc de valeur économique intermédiaire.
La rentabilité de l’anticoagulant oral direct est également meilleure chez les patients qui n’ont pas été préalablement traités par la warfarine.
Enfin, ce rapport coût/bénéfice est influencé par le score CHAD 2 pour le traitement à dose faible d’edoxaban (il est plus élevé dans le sous groupe des patients ayant un CHAD 2 à 4-6) alors qu’il est stable pour le traitement à dose élevée quel que soit le score CHADS 2.
(1) http://www.sfcardio.fr/l2019etude-engage-af-timi-48
(2) Giugliano RP et al. N Engl J Med 2013;369:2093-104
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