Pour la première fois en France, une exposition est consacrée à l’époque charnière entre Moyen Age et Renaissance dans notre pays. Et quelle expo ! Plus de 200 œuvres exceptionnelles – sculptures, tapisseries, manuscrits, incunables, peintures, vitraux, retables – se succèdent dans une scénographie aussi lisible qu’élégante.
Bien sûr, la France n’est pas brutalement passée, en l’an 1500, d’une époque à une autre. La transition s’est faite en douceur, en une bonne quarantaine d’années. D’ailleurs, jamais le Moyen Age n’avait oublié l’antiquité dont la Renaissance sera si friande. Et ce ne sont pas non plus les fameuses guerres d’Italie initiées par Charles VIII, poursuivies par Louis XII (puis François 1er) qui ont introduit l’art italien en France : il y avait bien longtemps déjà qu’il y était connu et apprécié. Et avec les apports du Nord – anciens Pays-Bas – et la spécificité française, naît alors, sous les règnes de Charles VIII et de Louis XII – qu’Anne de Bretagne épousa successivement - un art nouveau qui touche aussi bien la peinture que l’architecture, la sculpture, l’orfèvrerie, le vitrail, les émaux…
Anne et ses deux époux mais aussi les princes du sang, les prélats, hauts fonctionnaires, riches bourgeois, villes, confréries religieuses, sont les commanditaires d’œuvres raffinées qu’on retrouve dans les différents foyers artistiques : Paris bien sûr, mais aussi la Champagne, le val de Loire, Lyon, la Normandie, le Languedoc, le Bourbonnais… Les tapisseries « mille fleurs », l’extraordinaire « Annonce aux bergers », enluminure de Jean Bourdichon pour les Grandes Heures d’Anne de Bretagne, l’ « Ecce Homo » de Jean Hey, alias le Maître de Moulins (pour la première fois, plusieurs de ses peintures, venues du monde entier, sont réunies), la Vierge de Pitié de Bayel (Aube) et Notre-Dame de Grâce de Toulouse ne sont que quelques exemples des merveilles qui jalonnent une exposition où s’attardent des visiteurs séduits et admiratifs.
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