SELON Emily Piercefield et coll. (Center for Disease Control), l’épidémie par E. coli O111 est peu différente de ce qui est connu pour O157, mais on remarque qu’elle touche majoritairement des adultes. Par ailleurs, des facteurs à l’admission à l’hôpital permettent de suspecter qu’un sujet porteur de ce germe a un risque supérieur de SHU : des leucocytes supérieurs à 20 000/µl ; une élévation de la créatininémie en tenant compte de l’âge ; des vomissements avant l’admission à l’hôpital. Ces patients nécessitent alors un suivi particulier et une prise en charge agressive précoce.
On connaît bien les infections gastro-intestinales dues au sérotype O157 d’E. coli, qui est le plus courant. Ce germe est susceptible d’entraîner un SHU dans 2 à 15 % des cas, majoritairement chez de jeunes enfants.
Le SHU survient après une diarrhée causée par un STEC (Shiga Toxin Escherichia Coli) tels que les E. coli O157 et les E. coli non-O157.
Dans l’épidémie rapportée à E. coli O111, sur 341 patients atteints par cette infection, 72 ont été hospitalisés (46,2 %). Un restaurant a été impliqué. Des cas sont survenus chez des personnes ayant eu un contact direct avec d’autres personnes ayant été dans le restaurant.
Un diagnostic de SHU a été posé chez 26 des patients hospitalisés, comptant pour 16,7 % des 156 cas d’E. coli confirmés ou probables.
Une dialyse a été nécessaire chez 65,4 % des patients ayant un SHU ; il y a eu un décès.
Dans cette série, l’âge moyen des patients ayant le SHU est de 43,5 ans (de 1 an à 88 ans). Les adultes ont représenté 57,7 % de ces cas, ce qui distingue nettement la pathogénie du sérotype O111 d’E. coli de celle du O157.
Chez tous les patients ayant un SHU, on note l’existence d’une diarrhée, de crampes abdominales et de sang dans les selles.
« Arch Int Med », vol. 170, n° 18, 11 octobre 2010.
Quotimed.com, le 11/10/2010
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