DEPUIS PLUS de cinquante ans, Merck Lipha Santé a fait de l'insulinorésistance son cheval de bataille. La commercialisation de Gucophage, la création de groupes d'études (Egir, Gefir) ont permis de mieux connaître les mécanismes intimes de l'insulinorésistance. C'est dans le cadre de cette volonté qu'a été initiée l'enquête Step by Step, travail basé sur les recommandations récentes de l'Anaes, pour un dépistage ciblé du diabète de type 2, en cherchant à mieux connaître les caractéristiques et les risques de la population concernée. A ce jour, les données sur la prévalence du diabète non diagnostiqué en France sont limitées, ce qui a motivé le deuxième objectif de ce travail : produire des données épidémiologiques qui éclaireront la communauté scientifique.
Cette enquête transversale avait pour but de déterminer le taux de patients diabétiques : méconnus, ou présentant une hyperglycémie modérée à jeun, parmi les sujets de plus de 45 ans consultant en médecine générale en France, ou présentant au moins un marqueur de risque d'être diabétique selon les recommandations de l'Anaes pour le dépistage de type 2 publiées en 2003 (cf. encadré), et ayant eu au moins un dosage de la glycémie à jeun au cours des trois dernières années.
Analyse préliminaire.
L'analyse préliminaire a été réalisée sur 14 128 sujets
(49 % de femmes) recrutés par 480 médecins et représentant environ la moitié de la population totale. Ces sujets ont été principalement inclus sur un ou plusieurs des critères suivants : excès pondéral (46,5 %), hypertension (66,7 %), anomalies lipidiques (41,2 %), diabète familial (16,4 %). Ils étaient âgés de 61,5 ± 9,8 ans, avaient un indice de masse corporelle de 28 ± 4,9 kg/m2, un tour de taille de 92,4 ± 13,6 cm pour les femmes et 98,2 ± 12,7 cm pour les hommes. Deux dosages de la glycémie à jeun étaient disponibles entre 1,10 et 1,25 g/l chez 1 237 sujets, soit 8,8 % de la population.
Cette enquête démontre la forte prévalence du diabète de type 2 et de l'hyperglycémie à jeun (respectivement 5 et 8,8 %), méconnus dans cette population ciblée selon les recommandations de l'Anaes. Elle confirme donc la pertinence de ces critères de dépistage utilisés. Une analyse explicative sur un modèle de régression logistique permettra de préciser la place et le poids de chaque marqueur de risque.
Salon Forme et Santé. D'après la communication du Pr Valensi lors d'une conférence de presse organisée par Merck Lipha Santé.
Recommandations de l'Anaes (mai 2003)
Pour le dépistage ciblé du diabète de type 2 : sujets âgés de plus de 45 ans et présentant au moins un marqueur de risque.
Les marqueurs de risque :
- marqueurs du syndrome métabolique : excès pondéral mesuré à partir de l'IMC, défini comme supérieur ou égal à 28 kg/m2 ou hypertension artérielle (PAS > ou = à 140 mmHg ou PAD > ou = 90 mmHg ou hypertension artérielle traitée) ou HDL-cholestérol inférieur ou égal à 0,35 g/l (0,9 mmol/l) ou triglycérides supérieurs ou égaux à 2 g/l (2,3 mmol/l) ou dyslipidémie traitée ;
- autres marqueurs de risque : antécédent de diabète temporairement induit, de diabète familial (du premier degré) ou de diabète gestationnel, ou enfant de poids de naissance > 4 kg.
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