A chaque tournant de vie, le sujet peut présenter un trouble de l’adaptation. Comme l’a rappelé Evelyne Bouteyre (UFR de psychologie, université de Rouen), le départ à la retraite peut être vécu comme une crise narcissique. Un tiers des nouveaux retraités en souffre avec des signes d’anxiété, de dépression, de détérioration de l’estime de soi ou d’isolement. Dans ce type de troubles réactionnels, la prise en charge repose sur l’affirmation du diagnostic de troubles de l’adaptation, une formulation de cas et un plan de traitement. Pour le Pr Jean-Nicolas Despland (Institut universitaire de psychothérapie, Lausanne) : « L’association entre un événement de vie et la survenue d’un trouble nécessite de disposer d’un modèle de vulnérabilité au stress mais renvoie aussi à la question du sens que cet événement peut prendre pour le sujet dans son histoire ».
Le trouble de l’adaptation est fréquent et il expose au risque de complications telles que les abus de substances, les tentatives de suicide et la chronicisation. A ce titre, la dimension réactionnelle n’est pas synonyme de bénignité. Un cadre structuré, même à court terme a beaucoup d’avantages pour concilier la double approche médicamenteuse et psychothérapeutique. Compte tenu des rapports étroits entre émotion et cognition, le respect des fonctions cognitives des patients est important dans le choix de la molécule. D’une famille distincte des benzodiazépines, l’étifoxine a fait ses preuves dans la réduction de l’anxiété. Les essais montrent que l’étifoxine est plus efficace que la buspirone et permet d’obtenir une réponse clinique favorable chez un plus grand nombre de patients que le lorazépam.
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