Les Rendez-vous GSK

Une dixième édition pour que le meilleur soit avenir

Publié le 26/04/2014
Article réservé aux abonnés
Pour leur dixième édition, les Rendez-vous GSK étaient plus que jamais tournés vers l’avenir. L’occasion d’aborder, lors d’ateliers et de séances plénières, tous les sujets qui concernent les pharmaciens hospitaliers dans leur pratique quotidienne. Et ainsi de leur proposer des clés pour mieux comprendre le monde dans lequel ils évoluent.

Ils étaient tous là… ou presque. Venus des quatre coins de la France, Plus de quatre cents pharmaciens hospitaliers s’étaient donné rendez-vous à Juan les Pins, l’espace de deux jours, pour suivre les tables rondes et autres ateliers organisés dans le cadre des rendez-vous GSK. Des rendez-vous qui fêtaient pour l’occasion leur dixième anniversaire. Une dixième édition intitulée « dix ans déjà au service du pharmacien hospitalier… le meilleur est avenir » et qui se voulait donc clairement tournée vers l’avenir. D’où la volonté des organisateurs de « traiter l’essentiel des sujets d’actualité, lors des cinq ateliers pratiques ».

Accepter ou s’opposer au contrat

Sur les « approvisionnements directs en médicaments des unités de soins », les professeurs Philippe Arnaud (AP-HP) et Pascal Le Corre (Rennes) ont ainsi abordé la question d’une éventuelle concurrence pour les pharmacies à usage interne. L’occasion, après avoir rapidement rappelé le contexte réglementaire, d’expliquer que les concurrents sont beaucoup plus nombreux qu’il n’y paraît pour les PUI et doivent répondre à des problématiques à la fois financières (niveau des stocks et coût des prestations) et liées à la sécurité sanitaire (bon Usage du médicament, gestion de risque PECM et continuité des soins).

Or, à l’heure où « les intérêts financiers semblent primer sur ceux liés à la santé publique », Philippe Arnaud a précisé que « la responsabilité du pharmacien ne peut se matérialiser que s’il a compétence à accepter ou à s’opposer au contrat ». Avant d’ajouter : « Telle n’est pas la situation actuelle dans la mise en œuvre du code des marchés publics au sein des établissements de santé. » Dès lors, les velléités de certains grossistes répartiteurs, voire de certains officinaux réalisant des préparations de doses administrées (PDA) peuvent se révéler antinomiques avec la sécurité sanitaire du patient. D’où l’intérêt d’instaurer un référentiel qui, à l’instar de PACIFICAT permettrait aux pharmaciens de disposer d’un Pouvoir de négociation, d’être à même d’Analyser le contexte, de Cartographier les acteurs, d’Identifier la stratégie, de Former l’équipe d’Influencer et de conduire, de Clôturer la négociation, d’Apprendre de l’expérience et de Transmettre le savoir.

Strictement encadré

Sur les « liens d’intérêt : transparence et indépendance », Caroline Sitbon, directrice juridique de GSK France, et Me Nathalie Beslay, avocate spécialisée en santé ont rappelé que la déclaration publique d’intérêt (DIP) qui avait pour objectif de « rendre publiques les liens d’intérêts pour améliorer la transparence et l’indépendance des décisions prises par les autorités concernées en matière de santé publique et de sécurité sanitaire », était strictement encadrée.

Des textes qui précisent non seulement quelles personnes doivent déclarer et la nature de ce qui doit l’être, mais également les conséquences de cette DIP. « Les déclarants ne peuvent ainsi prendre part aux travaux, aux délibérations, et aux votes des instances au sein desquelles ils siègent qu’une fois la déclaration soumise ou actualisée et ne peuvent, sous peine de sanctions pénales, prendre part ni aux travaux, ni aux délibérations, ni aux votes de ces instances s’ils ont un intérêt, direct ou indirect, à l’affaire examinée. » Un encadrement strict qui n’est pas sans compliquer la vie des professionnels de santé et des pharmaciens hospitaliers en particulier.

Des pharmaciens hospitaliers qui ont pu découvrir les pistes proposées par le professeur Françoise Brion (AP-HP). « Face à l’évolution du monde de la santé, les pharmaciens n’auront d’autres alternatives que de robotiser la gestion des stocks de médicaments, d’automatiser la production, de s’orienter vers une plus grande responsabilisation, de refuser la sous-traitance en mutualisant davantage, d’intégrer des pharmaciens cliniciens au sein des services, de contribuer à améliorer la visibilité du parcours de soins et de participer à la mise en place d’un véritable hôpital numérique. » Autant de pistes qui participent de l’évolution vers une médecine personnalisée et nécessiteront donc de repositionner les pharmaciens hospitaliers.

SLM

Source : Décision Santé: 296