Une « déclaration préalable » pour les raves parties

Publié le 31/05/2001

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L E Sénat s'est prononcé, le 30 mai, en faveur d' « une déclaration préalable » auprès du préfet pour l'organisation de raves-parties (encore appelées free-parties), lors de l'examen du projet de loi sur la « sécurité quotidienne ». Les communistes ont voté contre. L'amendement, d'origine gouvernementale, reprend dans l'esprit un texte du député RPR Thierry Mariani, retenu par l'Assemblée en première lecture. Il stipule également qu' « un service d'ordre ou un dispositif sanitaire peut s'avérer nécessaire ». « Si, en dépit d'une mise en demeure adressée à l'organisateur, les mesures prévues sont insuffisantes, ou si la tenue du rassemblement présente des risques graves pour l'ordre public, le préfet pourra l'interdire. » Enfin, en cas d'interdiction ou sans déclaration préalable, « les officiers de police judiciaire et, sous leurs responsabilité, les agents de police judiciaire » seront habilités à saisir le matériel utilisé, pour une durée maximale de trois mois, « en vue de sa confiscation » par la justice.

Bernard Kouchner s'est déclaré contre toute réglementation des raves-parties, au nom de la liberté des jeunes, et demande que soient multipliés les tests sur les produits psychoactifs utilisés, à l'initiative d'organisation comme Médecins du Monde, pour éviter tout drame sanitaire.
Actuellement, 80 % des free-parties se déroulent sans autorisation. Les adeptes du Mouvement électronique descendront dans les rues de Paris, le 16 juin, pour dénoncer la saisie de leur « son », sono, baffles et autres bacs à disques, comme l'envisage la future législation. La seconde lecture du texte au Palais-Bourbon, dans la deuxième quinzaine du mois, risque d'être houleuse.

Le Quotidien du Mdecin