Lors de la réunion de haut niveau sur la prévention des maladies non transmissibles qui s’est achevée mardi, les États membres des Nations unies ont reconnu la menace mondiale que faisaient peser ces maladies et se sont engagés à lutter contre elles. L’OMS s’est réjouie de l’adoption d’une déclaration politique qu’elle a qualifiée d’« historique », en réponse peut-être aux quelques doutes exprimés quant à l’issue de ces travaux par certains spécialistes qui redoutaient le poids des lobbies industriels (tabac, alcool, alimentation).
Dans ce document de 14 pages, les États membres s’engagent à s’attaquer aux facteurs communs de risques des maladies non transmissibles en s’appuyant sur le Plan d’action 2008-2013 adopté par l’OMS et l’ensemble des résolutions et décisions déjà prises par l’Organisation telle que la Convention-cadre pour la lutte antitabac, la Stratégie pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé ou encore la Stratégie mondiale visant à réduire l’usage nocif d’alcool.
« La prochaine étape est maintenant de mettre en œuvre ces engagements », prévient l’organisation, à qui les États membres ont confié la responsabilité de formuler des recommandations en vue de définir, avant la fin 2012, des objectifs à l’échelle mondiale, un cadre général et des indicateurs de suivi afin de suivre les tendances et d’évaluer les progrès.
« Ce n’est pas un problème que les ministres de la Santé peuvent régler tous seuls. Nous avons besoin de tous les partenaires : des gouvernements pour fournir les bonnes incitations, des individus pour protéger leur santé, des groupes de la société civile afin de maintenir la pression pour un marketing responsable, du monde des affaires pour fabriquer des produits plus durables », a prévenu Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU. La maîtrise des maladies non transmissibles nécessite aussi de mettre en œuvre « les stratégies et accords internationaux pertinents, ainsi que des mesures éducatives, législatives, réglementaires et fiscales ». Le coût total de l’adoption de ces stratégies dans tous les pays à revenu faible ou intermédiaire s’élèverait à 11,4 milliards de dollars par an.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature